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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 00:50

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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 00:11

20-heures_Hollande.jpg

 

Enfin !

 

24 ans après la réélection de François Mitterrand en 1988, un socialiste est élu au suffrage universel direct Président de la République.

 

Près de 52 % des Français ont voté pour notre candidat, François Hollande.

 

A Blainville/Orne, 2 162 voix pour François Hollande soit 66,87 % des suffrages exprimés.

 

Nous, militants de Blainville, nous remercions tous les citoyens de Blainville pour leur accueil, leur soutien et leur vote.

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 15:05

Hier soir, pour la douzaine de militants de la section réunis chez l'un d'entre nous, le moment le plus intense du débat fut bien ce moment  là :

 

 

"Un Président qui, d’abord, respecte les Français, qui les considère. Un Président qui ne veut pas être Président de tout, chef de tout et, en définitive, responsable de rien.

Moi, Président de la République, je ne serai pas chef de la majorité. Je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Elysée.

Moi, Président de la République, je ne traiterai pas mon premier ministre de collaborateur.

Moi, Président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fonds pour mon propre parti, dans un hôtel parisien.

Moi, Président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante. Je ne nommerai pas les membres du parquet, alors que l’avis du Conseil Supérieur de la Magistrature n’a pas été dans ce sens.

Moi, Président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les Directeurs des chaînes de télévision publiques. Je laisserai cela à des instances indépendantes.

Moi, Président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire.

Moi, Président de la République, j’aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l’Etat. Je le ferai réformer, de façon à ce que, si des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés, je puisse, dans certaines conditions, me rendre à la convocation de tel ou tel magistrat, ou m’expliquer devant un certain nombre d’instances.

Moi, Président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire. Autant de femmes que d’hommes.

Moi, Président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres, qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d’intérêt.

Moi, Président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local parce que je considère qu’ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche.

Moi, Président de la République, je ferai un acte de décentralisation parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d’un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés.

Moi, Président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés, aussi bien les organisations professionnelles que les syndicats et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour savoir ce qui relève de la loi ou ce qui relève de la négociation.

Moi, Président de la République, j’engagerai de grands débats. On a évoqué celui de l’énergie. Il est légitime qu’il puisse y avoir sur ces questions-là de grands débats citoyens.

Moi, Président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives de 2017 car je pense qu’il est bon que l’ensemble des sensibilités politiques soit représenté.

Moi, Président de la République, j’essayerai d’avoir de la hauteur de vue pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions. En même temps, je ne m’occuperai pas de tout et j’aurai toujours le souci de la proximité avec les Français.

J’avais évoqué une présidence normale. Rien n’est normal quand on est Président de la République puisque les conditions sont exceptionnelles. Le monde traverse une crise majeure, en tout cas l’Europe. Il y a des conflits dans le monde, sur la planète, l’enjeu de l’environnement, du réchauffement climatique. Bien sûr que le Président doit être à la hauteur de ces sujets-là mais il doit aussi être proche du peuple, être capable de le comprendre."

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 16:43

Bonjour à tous, 

Voici quelques photos du défilé du 1er mai à Caen. 

Certains militants de Blainville étaient dans le cortège avec les syndicats. 

Merci à tous pour cette belle mobilisation ! 

Emilie D.

Secrétaire de la section de Blainville-sur-Orne

 

blainville1mai (12)

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 22:25

Actuellement, un texte d'un académicien circule sur le Net : il s'adresse aux indécis.

Compte-tenu de ses arguments, il montre qu'il reste d'un autre siècle.

 

Voici la réponse que j'ai adressée à la personne qui m'avait transféré ce message :

 

"Toujours les mêmes messages plus ou moins anonymes de bons Français qui mettent en garde contre le péril socialiste !

Si ce ne sont plus les chars soviétiques qui menacent la place de la Concorde comme en 1981, ce sont toutes les peurs qui sont agitées pour contrer la victoire d'un candidat de gauche dans notre pays.


Compte tenu de l'état de la France en 2012, après 10 ans de gouvernements de droite, difficile de faire pire !!!

 

Sarkozy est assurément le meilleur puisqu'il a battu tous les records :

- déficit de notre budget ( jusqu'à 150 milliards d'euros en 2010 soit 7,7 % de notre PIB - même Le Figaro doit le reconnaître : "Le chiffre est historique")

- endettement de notre pays (+ 612 Mds !!!) en partie à cause des cadeaux fiscaux aux plus riches

- déficit commercial abyssal (- 75 Mds en 2011) alors qu'il était positif sous Jospin !

- une vingtaine de taxes supplémentaires avant la hausse de la TVA pour l'automne !!!

- affaiblissement de notre Sécurité sociale en laissant filer son déficit (malgré les déremboursements, et l'augmentation des forfaits de toute sorte) et donc en la fragilisant pour l'avenir

- le chômage ne cesse d'augmenter (+ 30 % sur 5 ans) lui qui avait promis de ramener le taux à 5 % en 2012, lui qui devait sauver Gandrange et, depuis plusieurs mois, lui qui assurait que la tendance allait s'inverser... Aujourd'hui, près de 2,9 millions de personnes sont au chômage voire 4,3 millions si l'on compte celles qui ont une activité réduite !

- des pauvres, toujours plus de pauvres (8 millions en 2010) qu'il méprise et dénonce comme des "assistés" alors que les Restos du coeur ne cessent plus de battre le record du nombre de personnes prises en charge et doivent faire appel à la solidarité des Français pour terminer la période hivernale !

- perte de la note "triple A" auprès d'une agence (ce n'est qu'une question de timing pour une autre)

- abandon de l'école publique (80 000 postes supprimés, profs sans formation devant des élèves de plus en plus nombreux dans les classes, des élèves les plus en difficulté qui n'ont plus assez de profs spécialisés...) - le Bon coin devient un moyen de rechercher un "enseignant" !!!

- abaissement de la diplomatie française : il a reçu Kadhafi et Assad en France et avec les honneurs !!! Il prétend avoir sauvé la Géorgie - les Russes de Poutine en rigolent encore !!!

- mensonges répétés : il ne s'est pas rendu à Fukushima contrairement à ce qu'il a affirmé (même Pujadas est obligé de lui mettre ce mensonge sous le nez) - mais il vrai qu'il avait déjà menti sur sa présence lors de la chute du mur de Berlin en 1989 ; non le prêcheur musulman Ramadan n'a pas appelé à voter pour Hollande, non Martine Aubry n'a pas réservé de créneaux de piscine pour les femmes musulmanes à Lille, etc...

- xénophobie et violences verbales : la stratégie du "bouc émissaire" pour faire oublier son (dépôt) bilan catastrophique

- hausse sans précédent de son "salaire" dès son arrivée (+ 140 % au moins)

- moins de policiers et de gendarmes, plus de violences contre les personnes : bilan sécuritaire tragique pour l'ancien ministre de l'Intérieur

- il prétend être le porte-parole de la "France invisible", lui qui fêta son élection au Fouquet's avec ses amis milliardaires, puis sur le yacht de Bolloré !!! Lui, le maire de Neuilly/Seine !!! Lui, l'homme du "bouclier fiscal" !

Et j'en oublie !!!


"Cette course ventre à terre derrière les thèses du Front national est humiliante. Elle est de surcroît vouée à l'échec parce que la France est un pays construit autour de principes qui ne se laisseront pas entacher", François Bayrou, 25 avril 2012

 

C'est affligeant, indigne, détestable d'en être à ce niveau pour un président sortant.

La France et les Français méritent mieux que cet homme !


Cordialement,


Lionel


Post-scriptum :

Au fait, la dette et les comptes truqués en Grèce sont le bilan de Karamanlis, leader de la droite grecque jusqu'en 2009 !!! C'est le socialiste Papandréou qui a révélé l'ampleur du désastre.

La droite espagnole est au pouvoir depuis l'automne dernier et le chômage ne cesse de battre des records

Où en est le Royaume-Uni du leader conservateur Cameron ?

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 21:30

Meeting-de-Vincennes-2012-04-15--1-.JPGMeeting de Vincennes 2012-04-15 (2)Meeting de Vincennes 2012-04-15 (3)Meeting de Vincennes 2012-04-15 (4)Meeting de Vincennes 2012-04-15 (5)Meeting de Vincennes 2012-04-15 (7)

Meeting de Vincennes 2012-04-15 (8)

 

Notre camarade Alain est allé à Vincennes dimanche dernier. Il en est revenu emballé par le discours de François Hollande et très heureux d'avoir pu partager la joie et l'enthousiasme de la foule. Un grand moment de solidarité, dit-il. C'était exaltant.

 

Meeting de Vincennes 2012-04-15 (9)

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 15:55

Affiche_procuration.jpg

Le 1er tour de l’élection présidentielle (22 avril) a lieu à la fin des vacances scolaires de notre zone.


Vous ne pouvez pas aller voter le 22 avril ou le 6 mai ? Vous pouvez donner procuration à la personne de votre choix, inscrite sur les listes électorales dans la même commune que vous.


Il n'est pas trop tard !


Rendez-vous simplement dans votre brigade de gendarmerie à Ouistreham ou tribunal d’instance muni d’une pièce d’identité (passeport, carte nationale d’identité, permis de conduire).

En établissant la procuration, vous attesterez des raisons pour lesquelles vous ne pouvez pas être là (vacances, déménagement, etc.) et indiquerez prénom, nom, adresse, bureau de vote, date et lieu de naissance de la personne que vous avez choisie (qui ne peut porter qu’une procuration).

Si vous ne connaissez personne pour porter votre procuration, les équipes du PS peuvent vous mettre en relation avec des électeurs près de chez vous.

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18 février 2012 6 18 /02 /février /2012 08:38

Mercredi, François Hollande tenait son premier grand meeting après celui du Bourget dans sa ville natale. Le Zénith de Rouen est plein.

Des élus nationaux (Harlem Désir, Arnaud Montebourg, Manuel Valls), les élus normands (dont Laurence Dumont et Philippe Duron les députés du Calvados), Robert Hue, des personnalités (Pierre Bergé) sont présents.

Najat Belkacem, puis Laurent Fabius ouvrent le meeting.

François Hollande arrive dans une salle chaleureuse.

"Le scénario est écrit : le candidat sortant nous promettra du neuf, il tentera de faire de ses faiblesses une force. Il s'est trompé pendant cinq ans et justement ce sera son expérience !  Ce n'est pas un bilan c'est un fiasco !"


Le compte-rendu sur le site du Parti socialiste :

http://www.parti-socialiste.fr/articles/francois-hollande-en-meeting-a-rouen

 

Meeting Rouen 15022012 (1)

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 17:32

Voici la tribune rédigée par François Hollande dans Libération

http://www.liberation.fr/politiques/01012381015-ces-cinq-annees-auront-ete-la-presidence-de-la-parole

Tribune * Investi le 22 octobre comme candidat du Parti socialiste pour l’élection présidentielle d’avril, François Hollande livre aujourd’hui à «Libération» son adresse aux Français.

Je suis candidat à l’élection présidentielle pour redonner à la France l’espoir qu’elle a perdu depuis trop d’années. Les Français souffrent. Ils souffrent dans leurs vies : le chômage est au plus haut parce que la croissance est au plus bas ; la hausse des prix et des taxes ampute leur pouvoir d’achat ; l’insécurité est partout ; leurs emplois s’en vont au gré des fermetures d’usines et des délocalisations industrielles ; l’école, l’hôpital sont attaqués et n’assurent plus l’égalité entre citoyens ; l’avenir semble bouché pour eux et pour leurs enfants ; la jeunesse se désespère d’être maintenue en lisière de la société. Les Français souffrent aussi dans leur âme collective : la République leur paraît méprisée dans ses valeurs comme dans le fonctionnement de ses institutions, le pacte social qui les unit est attaqué, le rayonnement de leur pays est atteint et ils voient avec colère la France abaissée, affaiblie, abîmée, «dégradée».

La dépression économique est là, l’angoisse sociale est partout, la confiance nulle part. J’affirme avec netteté où se situent les responsabilités. Certes, depuis 2008, il y a la crise. Elle est le produit de la mondialisation débridée, de l’arrogance et de la cupidité des élites financières, du libéralisme effréné, sans oublier l’incapacité des dirigeants européens à dominer la spéculation. Il y a surtout les politiques injustes et stériles menées depuis dix ans, les fautes économiques et morales de ce dernier quinquennat. Il y a donc la responsabilité personnelle de celui qui est au sommet de l’Etat depuis cinq ans.

Un mandat se juge sur ses résultats, une politique sur sa cohérence, un caractère sur sa constance. Comme les choses seraient faciles si l’échec devenait une excuse, si l’expérience -- même malheureuse -- devenait une justification opportune de poursuivre et l’abandon des promesses, une preuve de courage ! Et pourtant, telle est l’ultime contorsion tentée par le président sortant : incapable de trouver une issue à la crise de la zone euro après seize «sommets de la dernière chance» en à peine deux ans, il voudrait qu’on lui laisse encore le temps d’y porter remède, sans qu’il nous indique -- hormis la rédaction d’un nouveau traité européen -- ce qui serait de nature à le voir réussir là où il a échoué. Impuissant face à la montée du chômage, le voilà qui convoque une ultime réunion avec les partenaires sociaux pour nous dire qu’il faut traiter avec plus de considération les demandeurs d’emploi. Indifférent aux creusements des inégalités après avoir multiplié les indulgences aux plus fortunés, il annonce, comme pour retrouver une soudaine vertu, qu’il taxera les transactions financières sans nous préciser quand -- et comment le pourrait-il dès lors que la décision lui échappe dans son exécution ?

La mystification est grossière. Je ne la sous-estime pourtant pas. Une campagne électorale est un moment particulier, où bien des choses peuvent être dites, bien des mensonges proférés, bien des paradoxes présentés comme des vérités de bon sens. J’entends déjà les lieutenants paniqués de Nicolas Sarkozy prétendre que dans la tempête il ne serait pas sage de changer le capitaine. Ce qui prête à sourire quand le navire s’est échoué. Et bientôt, il ne lui restera plus qu’à proclamer qu’il a changé, que les événements l’ont changé, que la fonction l’a changé, que l’échec l’a changé… Posons d’ores et déjà la bonne question à ce sujet : plutôt que de reconduire un président qui aurait tellement changé, pourquoi ne pas changer de président, tout simplement ?

C’est cette responsabilité qui m’incombe. Celle de permettre le changement. Un vrai changement. Ce n’est pas ici le lieu d’analyser ce qu’aura été ce quinquennat. Disons simplement que ces cinq années auront été la présidence de la parole et, lui, le président des privilégiés. Voilà la page que je veux tourner. Je mesure la difficulté de la tâche qui m’attend si vous m’accordez votre confiance. Le redressement de nos comptes publics comme celui de notre appareil productif sera long. La reconquête de notre souveraineté financière exigera des efforts considérables et surtout de la justice. Le retour de la confiance appellera une politique qui mobilisera les Français autour de l’avenir : l’éducation, la recherche, la culture, la transition énergétique et écologique.

Je sais aussi nos atouts. Nous sommes un grand pays disposant d’immenses savoir-faire, de remarquables entreprises, d’une recherche féconde, de services publics de grande qualité, d’une démographie dynamique, d’une épargne abondante, d’un attachement profond aux valeurs de la République. Nos ouvriers, nos techniciens, nos ingénieurs, nos chercheurs, nos savants, nos fonctionnaires sont parmi les meilleurs du monde. La productivité de notre travail est une des plus élevées de toutes les économies développées. Notre vie intellectuelle et artistique demeure une des plus riches et suscite toujours l’admiration des peuples.

Cent dix jours nous séparent du premier tour de l’élection présidentielle. Ce scrutin interviendra dans un contexte que rarement notre pays aura connu depuis le début de la Ve République. La France a pourtant traversé bien des épreuves en un demi-siècle : des crises économiques, de graves mouvements sociaux, de véritables ruptures civiques aussi. Mais en 2012 le choix que vous aurez à faire sera décisif. Décisif, il le sera pour vous, pour vos enfants, pour l’avenir de votre patrie, pour l’Europe aussi, qui attend et espère entendre à nouveau la voix de la France, une France dont elle a besoin pour retrouver un projet et un destin.

Pour la première fois depuis longtemps dans notre histoire nationale, ce choix dépassera, et de loin, les seules questions politiques et partisanes. Comme en 1981, comme en 1958, ce qui est en jeu dans cette élection et dans le choix que feront les Français, c’est plus que la seule élection d’un président, plus que la désignation d’une majorité, plus que l’orientation d’une politique : c’est l’indispensable redressement de la Nation. Ce redressement est possible. Pour le réussir, quatre principes m’inspireront.

La vérité : je ne serai pas le président qui viendra devant vous six mois après son élection pour vous annoncer qu’il doit changer de cap, qui reniera ses promesses faisant mine de découvrir que les caisses sont vides. Les Français sont lucides, ils savent que nous aurons besoin de temps, qu’il faudra faire des efforts à condition qu’ils soient partagés ; mais ils préfèrent des engagements forts sur l’essentiel à un catalogue de propositions.

La volonté : il en faudra pour rétablir les comptes publics, pour relancer la croissance, pour soutenir les emplois. Il en faudra pour redonner confiance aux entrepreneurs, aux salariés, aux fonctionnaires, aux chercheurs. Il en faudra pour réduire les inégalités, répartir différemment les richesses. Il en faudra aussi pour réussir la transition énergétique. Il en faudra surtout pour maîtriser la finance.

La justice : la justice, c’est un impôt équitablement réparti selon les capacités de chacun. La justice, c’est une société qui ne tolère aucun privilège. La justice, c’est ne reconnaître que la seule valeur du mérite. La justice, c’est une école qui accorde la même attention à chaque enfant. La justice, ce sont des soins accessibles à tous. La justice, c’est de pouvoir vivre de son travail. La justice, c’est pouvoir profiter d’un vrai repos après des années de labeur. La justice, c’est vivre en paix et en sécurité partout. La justice, c’est une société qui fait sa place à sa jeunesse.

L’espérance : je veux retrouver le rêve français. Celui qui permet à la génération qui vient de mieux vivre que la nôtre. Celui qui transmet le flambeau du progrès à la jeunesse impatiente, celui qui donne à la Nation sa fierté d’avancer, de dépasser ses intérêts et ses catégories d’âge et de classes pour se donner un destin commun, qui nous élève et nous rassemble. Cette espérance n’est pas vaine. Elle est le fil qui renoue le récit républicain.

Je sais que beaucoup d’entre vous se demandent si notre pays a encore le choix de son destin ou s’il est condamné à appliquer un programme décidé ailleurs ou dicté par les marchés financiers. Beaucoup doutent de notre capacité collective à décider de notre avenir, et de notre liberté de nous mettre en mouvement selon nos valeurs et notre modèle social. Beaucoup s’interrogent sur la réalité de notre souveraineté. A tous ces Français, je veux dire : oui, nous pouvons, même dans une économie mondialisée, maîtriser notre destin. Nous le pouvons en comptant d’abord sur nos propres forces, et en agissant au niveau de l’Europe, à condition que celle-ci soit réorientée. Ce sera une des responsabilités principales du prochain chef de l’Etat. Nous sommes capables de nous dépasser chaque fois que nous nous mobilisons sur une cause qui nous rend fiers. La France est un grand peuple, capable du meilleur s’il retrouve la confiance en lui, la confiance en l’Etat et en celui qui l’incarne.

Je veux aussi combattre ce scepticisme qui mine la démocratie, lever ce doute qui ronge les esprits quant à notre capacité à vivre ensemble. Je veux rappeler que la gauche et la droite, ce n’est pas la même chose. Il peut y avoir des défis incontournables. Il n’y a jamais une seule politique possible pour les relever. Le prétendre est un leurre ; pire, un mensonge. L’élection présidentielle qui vient sera le moment de la confrontation démocratique, celles des idées, des projets, des visions de la France et de l’Europe, des femmes et des hommes aussi. Je n’ignore rien des tentations d’électeurs souvent issus des classes populaires pour l’extrême droite. Ma campagne sera aussi tournée vers eux. Je leur parlerai net. J’entends leur colère et leur désarroi. Et je leur démontrerai que l’extrémisme, outre qu’il n’apporterait aucune solution à leurs difficultés, n’est pas digne des valeurs de notre pays. Plus que l’irréalisme des positions économiques du Front national ou l’illusion d’un repli derrière des barrières devenues des barbelés, c’est la violence sociale et la vindicte ethniciste qui menaceraient la République. C’est un des enjeux de ce scrutin.

Enfin, je respecte profondément toutes les candidatures de la gauche comme celle des écologistes. Elles peuvent marquer des orientations, affirmer des exigences, ouvrir des alternatives, susciter des débats, mais ce n’est pas faire preuve d’une quelconque prétention hégémonique que de penser qu’il sera difficile pour l’une d’entre elles d’être présente au second tour. Dès lors, il me revient d’incarner l’alternance et de permettre le changement. Rien n’est acquis. Beaucoup va dépendre de la gauche, de son esprit de responsabilité, de son courage, de sa cohérence, de son audace. Mais aussi de la force de ma propre candidature. J’aurai à affronter la droite accrochée à son pouvoir et liée aux puissances de l’argent, je resterai proche de vous pour porter une grande ambition collective : celle de renouer avec l’esprit de justice et l’idée de progrès.

Comme il y a trente et un ans, avec François Mitterrand, si nous savons nous en montrer dignes c’est vers nous que les Français vont se tourner le printemps prochain. C’est vers moi qu’ils porteront leurs suffrages et leur confiance, c’est à moi qu’ils confieront la responsabilité de diriger le pays. J’y suis prêt.

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 15:14

Carton FH meeting Rouen

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